Guide Haut Pays

Circuit Tinée-Stura

Randonnée pédestre - Haut pays : Au départ de la route de la Bonette, parking de Vens (1 550 mètres)

Caractéristiques de la randonnée

Niveau de difficulté

Randonnée alpine

Carte de la randonnée

Carte "TINEE STURA" - Image en taille réelle, .JPG 4,40Mo (fenêtre modale)La carte ci-dessus, issue du guide papier, s'adapte au support de consultation et n'est pas à l'échelle mentionnée sur l'image.© DR

Présentation de la randonnée

Vallées parallèles coulant l’une vers la plaine du Pô, l’autre vers la Méditerranée toute proche, les vallées italienne de la Stura et française de la Tinée sont séparées par le chaînon du Ténibre qui les domine de quelque 1 500 à 2 000 mètres.

C’est dire que dénivelée, distance et isolement seront au menu de ce raid franco-italien de 6 jours dans l’un des massifs les moins fréquentés des Alpes du Sud avec en point d’orgue l’ascension du géant local, le mont Ténibre (3 031 mètres).

La qualité du réseau de chemins et sentiers, autant versant Tinée que versant Stura, permet d’évoluer en permanence sur des supports confortables et sécurisants.

N. B. : Prendre soin de suivre le tracé balisé entre les balises 111 et 11O. Ne pas emprunter le tronçon fermé.

Itinéraire

  • 1er jour : Parking de Vens - Lacs de Vens

    Du parking de Vens (1 550 m), suivre d’abord la piste de Claï jusqu’au vallon de Vens (passerelle) ; prendre à gauche le sentier qui s’élève le long du torrent grâce à de multiples lacets à la déclivité régulière parmi les bosquets de cytises, mélèzes et pins cembros.

    Parvenu au sommet de l’ancien verrou glaciaire, on découvre soudain le grand lac de Vens avec au fond le refuge (2 380 m), niché sur un petit ressaut rocheux (b.20, 21, 22, 23, 24, 25).

    Note : autre accès possible depuis le hameau du Pra.

  • 2e jour : Lacs de Vens - Lac de Rabuons

    Du refuge, descendre en rive droite du lac supérieur de Vens, puis longer les lacs médian et inférieur toujours par la droite. Traverser le déversoir sur une passerelle (2 285 m - b.26) et monter en face vers le lac des Babarottes par une sente jalonnée de cairns. Continuer l’ascension jusqu’à la large crête des Babarottes (2 506 m), puis descendre versant Sud pour rejoindre le début du chemin de l’Énergie (b.113). Marcher alors de niveau sur ce chemin en encorbellement jusqu’à Plan de Ténibre (b.112, 111). A b.111, quitter le chemin de l’Energie, pour suivre scrupuleusement le nouveau sentier, jusqu’à atteindre le lac Fer (2541 m), puis rejoindre le chemin de l’Energie (lac Pétrus – b 110), la crête de Sélasse (b.103), puis les maisons EDF (b.104), juste à l’aplomb du refuge CAF du lac Rabuons (2 523 m).

  • 3e jour :  Lac de Rabuons – San Bernolfo

    Du refuge (2 523 m – b.105a) descendre Sud-Est au bord du lac de Rabuons, suivre le sentier qui remonte sur la Cime de la Valette (croix - 2 701 m).

    Continuer vers le Sud, le sentier gagne la crête de Jassine (2 700 m) au prix de quelques lacets. Entamez la descente sur le vallon de la Clapière. Traverser un vaste pierrier pour rejoindre la crête de la Chabraire (2 400 m – b.105b).

    Continuer, pour passer successivement le vallon du Bourguet (sources) ; l’épaule bien marquée de la Crosetta avec son cairn, et le haut du vallon de Douans, menant au pas de Barbacane (2 180 m - b.105c).

    Poursuivre sur le sentier en balcon et gagner le large replat du Lagarot de Douans (2 200 m – b.127). Suivre le sentier menant au pas de Colle-Longue (Sud-Est) que l’on atteint sans difficulté (2 533 m - b.59).

    Descendre côté italien par un sentier jusqu’aux lacs homonymes, puis par une ancienne piste militaire, gagner le lac de San Bernolfo.

    Basculer versant Nord, passer devant le refuge del Laus (1 913 m), puis suivre le tracé de l’ancienne piste militaire, rejoindre le vallon du Corborant. Atteindre alors le hameau de San-Bernolfo et son gîte (1 700 m).

  • 4e jour : San-Bernolfo – Refuge Migliorero

    Du refuge, remonter d’abord le gîte de San-Bernolfo (1 700 m), remonter en rive gauche du vallon du Cormorant, pour rapidement prendre à droite le sentier qui s’élève dans l’adret menant au Passo di Laroussa (2 453 m).

    Du Passo descendre le vallone superiore dell’Alpette, le sentier rejoint très rapidement le lac inferiore dell’Ischiator (2 069 m).

    Remonter rapidement jusqu’au Refuge CAI de Migliorero (2 094 m) perché sur un promontoire.

  • 5e jour : Refuge Migliorero - Refuge Talarico

    Du refuge, descendre au lac d’Ischiator et gravir (Nord-Ouest) les lacets tracés dans l’adret rocheux du Passo di Rostagno (2 536 m) ; descendre versant Nord sur le refuge Zanotti (2 200 m), puis sur le Gias del Piz (2 042 m).

    Un large chemin militaire (tunnel) conduit agréablement au Passo Sottano delle Scolettas (2 223 m) ; descendre (Nord) par un bon sentier à travers des alpages, puis dans un raide versant boisé pour parvenir au lieu-dit Prati del Vallone, ancien casernement abritant le refuge CAI Talarico (1 700 m).

  • 6e jour : Refuge Talarico - Parking de Vens

    Du refuge, remonter d’abord le vallon supérieur de Pontebernardo avant de bifurquer bientôt à droite pour suivre la piste desservant le pâturage du vallon de Stau. La quitter peu après pour emprunter à gauche le sentier du Collet de Panieris.

    Continuer vers l’Ouest en franchissant le Pas des Blanches (2 655 m) et redescendre versant français sur le collet de Tortisse (2 591 m) et les lacs de Vens où l’on recoupe l’itinéraire emprunté le 1er jour (b.320, 319, 316, 317, 35a).

    Regagner sans difficulté le parking de Vens (ou le hameau du Pra si besoin) en 1 heure environ.

Note : parcours se déroulant en partie en zone cœur du Parc national du Mercantour.

Accès routier

91 km

Le parking de Vens (1550 m) situé sur la route du col de la Bonette (RM 64), se rejoint en voiture depuis la Côte en suivant tour à tour la vallée du Var (RM 6202), puis celle de la Tinée (RM 2205) via les villages de Saint-Sauveur, Isola et Saint-Etienne. A noter l’absence de navette de véhicules pour ce circuit.

Avant tout départ, nous vous recommandons de vérifier l’accessibilité des routes et d’adapter vos déplacements en fonction de l’état de la voirie.
> Retrouvez toutes les informations routières sur www.inforoutes06.fr

Consignes de sécurité

Avant de partir en randonnée, prenez connaissance des consignes de sécurité.

Affichez les consignes de sécurité

L'orientation

Savoir s’orienter, se repérer, constitue en montagne l’exigence première. Lire une carte au 1:25.000e, se diriger à la boussole, utiliser un altimètre doivent paraître des gestes aussi naturels et évidents que marcher. La complexité du relief du haut pays avec ses profondes vallées et ses versants escarpés y rendent l’orientation parfois malaisée, inconvénient que s’attache à pallier au mieux la signalétique départementale numérotée. Mais le système de balisage a des limites (densité) et des imperfections (dégradations) qu’il faut pouvoir dépasser grâce à sa propre autonomie d’interprétation.

Les intempéries

Parfois violents et imprévisibles, les orages méditerranéens s’abattent sans sommation sur nos massifs. Leur caractère subit et dévastateur doit être prévenu par un respect de l’horaire (partir le matin) et une consultation préalable de la météo. Surveiller l’évolution météorologique, agir en fonction de la dégradation du temps, telle doit être la préoccupation permanente du randonneur en altitude.

L'enneigement

Persistant en juin, et même en juillet selon les années au-dessus de 2 500 m, il se matérialise surtout sous forme de névés comblant les hauts vallons orientés Nord ou Ouest. Une prudence particulière devra être observée durant la traversée des névés, car la neige durcie ne pardonne aucun faux-pas. Aussi crampons et piolet sont-ils des instruments souvent utiles en début d’été.

La météo

Avant toute sortie en montagne, il est conseillé de s’informer sur les prévisions météorologiques en appelant le répondeur départemental de Météo France. Cela permettra d’éviter certaines déconvenues et d’adapter ses déplacements et ses horaires en fonction de la situation climatique.

MÉTÉO MONTAGNE : 08.99.71.02.06

La cartographie

Illustration fidèle des itinéraires balisés et de la signalétique numérotée, la série TOP 25 (échelle 1:25 000e) coéditée par l’Institut Géographique National et le Département constitue l’outil le plus performant pour évoluer dans le milieu montagnard. La précision de ces cartes (1 cm = 250 m sur le terrain), leur degré de renseignement et leur personnalisation rendent leur usage incontournable. Trois d’entre elles (vallée de la Vésubie, haute Tinée, moyenne Tinée) concernent le guide Randoxygène Trail.

Le pastoralisme

  • Respectez les pâturages qui traditionnellement ne sont pas clôturés dans les Alpes.
  • Ne dérangez pas les troupeaux, arrêtez-vous pour les croiser ou contournez-les sans les effrayer.
  • Attention ! Depuis le retour du loup dans le Mercantour, un certain nombre de troupeaux d’ovins sont gardés par des chiens bergers des Pyrénées (gros chiens blancs) surnommés “patous”. Ces chiens attaquent tout animal ou individu qui approche du troupeau. Si le berger n’est pas présent sur les lieux, la plus grande prudence s’impose. Gardez vos distances.

La chasse

Activité ancestrale très prisée des autochtones, la chasse concerne essentiellement la saison automnale et on veillera à observer de septembre à décembre les règles du plus élémentaire bon sens : revêtir des tenues voyantes, ne pas s’écarter des sentiers balisés que les chasseurs connaissent, se manifester de façon sonore au moindre doute... Des panneaux provisoires apposés par les sociétés de chasse concernées lors des battues (sanglier notamment) préviennent les randonneurs d’un danger particulier sur les itinéraires pédestres.

Les chenilles processionnaires

En cas de présence de nids ou de processions, particulièrement entre l’automne et l’hiver, éviter de cheminer sur les itinéraires infestés. Dans tous les cas, ne toucher ni les nids, ni les chenilles dont les soies urticantes peuvent être dangereuses et causer des problèmes sanitaires.

Avertissement

Les guides randoxygène vous proposent une grande variété d’itinéraires à parcourir dans le cadre des différentes activités de pleine nature. Ces activités se déroulent dans un milieu naturel parfois difficile et soumis aux aléas climatiques. Chaque usager évolue en fonction de ses capacités dans ce milieu sous sa propre responsabilité en connaissance des dangers encourus liés au milieu ou à l’activité et doit prendre les précautions nécessaires pour une pratique en toute sécurité.

Les renseignements fournis dans ce guide sont donnés à titre d’information ; ils ne dispensent pas de faire preuve de vigilance et de bon sens et d’adapter votre comportement aux circonstances effectivement rencontrées sur le terrain. Une vigilance particulière devra être portée lors des franchissements des passages à gué. De même, les itinéraires peuvent emprunter ponctuellement des portions de route ou les traverser. Soyez prudent et respectez les règles de sécurité s’agissant notamment de la visibilité des véhicules circulant sur ces portions de voies.