Une cartographie spécifique
Grâce à un découpage “sur mesure” qui respecte les entités géographiques, et à un report fidèle des itinéraires balisés et des poteaux numérotés, les cartes IGN TOP 25 couvrant les Alpes-Maritimes (coédition IGN - Département) constituent l’indispensable outil pour parcourir sentiers et chemins du département. La carte au 1:25 000e permet, en effet, une orientation de terrain précise et l’analyse des principaux paramètres du circuit (pente, dénivelée, points d’eau, curiosités…). De plus, chaque balise directionnelle figure sur la carte (point noir), ainsi que le numéro afférent. Enfin, en cas de problème (mauvais temps, fatigue, blessure, incident…), la carte reste le moyen le plus sûr de trouver le chemin ou la route à emprunter pour gagner le village le plus proche. Il est à noter que les 12 cartes couvrant le moyen et le haut pays sont toutes dotées du système de numérotation des balises. Par contre, les deux cartes côtières Cannes-Grasse et Nice-Menton resteront exemptes de ce dispositif en raison de leur fort taux de renseignements qui rendrait les numéros illisibles et surchargerait exagérément le fond topographique. Par ailleurs, toutes les éditions comportent un carroyage en surimpression bleue permettant l’utilisation d’un appareil nommé GPS (“global positioning system”) par le grand public.
Les cartes sont en vente chez les dépositaires IGN, dans les librairies spécialisées et les grandes surfaces.
Compte tenu de leur intérêt, certains des itinéraires proposés se développent en partie en Italie. Il conviendra de s'assurer auprès des gestionnaires de ces itinéraires de leur praticabilité.
Une signalétique homogène
Pour éviter des balisages disparates, une signalétique type a été choisie : présente aux départs des itinéraires, aux bifurcations et aux cols, cette signalétique en mélèze gravé, facilement reconnaissable, équipe l’ensemble des itinéraires pédestres de la zone montagne.
Chaque poteau porte un numéro de référence qu’on pourra aisément retrouver sur la carte correspondante. Ce procédé de repérage présente le triple avantage d’une fiabilité remarquable, d’une parfaite simplicité et d’une lecture universelle.
Il est à noter que dans la zone “cœur” du Parc national du Mercantour, une signalétique directionnelle sur plaque de couleur jaune remplace progressivement le fléchage en bois gravé.
Le système de numérotation des balises demeure, en revanche, homogène quel que soit le support utilisé par les différents opérateurs.
Le balisage au sol sécurisant
Un repérage discret à la peinture jaune (itinéraire de petite randonnée “PR”) ou blanche et rouge (itinéraire de grande randonnée “GR”) guide de loin en loin les pas du promeneur ou du randonneur à partir des poteaux indicateurs dont les flèches directionnelles facilitent l’orientation générale.
Ces rectangles de peinture de dimensions restreintes (12 × 5 centimètres) sont apposés sur les rochers ou les arbres bordant les pistes, les chemins ou les sentiers du schéma départemental.
Des itinéraires aménagés
Le plan départemental de randonnée a pour vocation la réhabilitation des anciennes viabilités qui furent durant des siècles les seules voies de communication reliant villages, hameaux et campagnes.
Jadis soigneusement entretenues par les habitants locaux, ces viabilités souvent tombées en désuétude demeurent pourtant dûment cadastrées sur les documents administratifs.
Les services du Département s’attachent depuis 1985 à rénover et entretenir le réseau de chemins et sentiers qui forment l’ossature du plan départemental cartographié sur la série TOP 25.
C’est ainsi qu’à l’orée de chaque saison estivale, plusieurs équipes d’ouvriers investissent les itinéraires pédestres pour éliminer la végétation parasite, couper les troncs d’arbres, remonter les murets de pierre, nettoyer les évacuations d’eau ou encore piocher les déblais accumulés par les intempéries.
Parfois, des travaux plus importants concernent la réfection de passerelles, l’édification de murs de soutènement ou encore l’ouverture à la micro-pelle de segments encombrés par des éboulements.
Ces travaux répartis sur l’ensemble du réseau de viabilités pédestres ne sont pas toujours visibles au premier coup d’œil, mais ils raviront les utilisateurs patentés conscients de l’importance des efforts consentis en faveur d’activités qui intéressent, faut-il le rappeler, aussi bien les habitants des Alpes-Maritimes que les vacanciers.
Le sentier du littoral
Par le biais de divers contrats, le Département s’est, depuis nombre d’années, impliqué dans la réalisation de portions de sentiers littoraux, suite à une politique engagée dès 1938 par une délibération initiale de l’Assemblée départementale.
Des aménagements longs et coûteux se sont poursuivis depuis sur un linéaire côtier très complexe, autant par les difficultés d’un relief abrupt que par l’urbanisation importante, notamment les constructions diverses édifiées avant la loi littorale de 1976.
Si ne sont actuellement ouverts au public que 24 km de sentiers littoraux sur un total de côtes de 185 km entre Menton et Théoule-sur-Mer, c’est en raison de cette double contrainte naturelle et urbanistique. Les possibilités d’extension apparaissent elles-mêmes limitées, les seuls sites appropriés à l’aménagement d’une viabilité piétonne en bordure de rivage concernant le cap de Nice et le cap d’Antibes.
Les tempêtes comme celles de décembre 1999, novembre 2000 ou fin 2009 engendrent de plus d’importants dégâts, rappelant la fragilité des ouvrages d’art et la précarité des aménagements en bordure immédiate de la mer. Une rénovation permanente des sentiers du littoral a donc été décidée à partir de 2001 par le Département (en accord avec la DDTM et les communes) d’une part pour atténuer ces dégradations, d’autre part pour améliorer la sécurité des usagers.
Souvenons-nous que plusieurs accidents mortels ont déjà eu lieu autour des caps, ce qui démontre, si besoin est, l’utilité de ces mesures.
Il est d’ailleurs utile de rappeler que la haute montagne ne possède pas l’apanage du danger et que le paisible cordon piétonnier qui ceint une partie du littoral peut représenter un piège à la dangerosité extrême dès que le vent se lève et que la mer se jette à l’assaut des rochers, des criques et des falaises. C’est à ce titre que plusieurs secteurs ont été équipés de portails interdisant l’accès au bord de mer en cas de mauvais temps.