Sport ou loisir ?
Quelle récompense au bout du chemin lorsqu’on dresse le bilan d’une de ces folles cavalcades entre monts et vallées où l’on se donne l’illusion quelques heures durant de maîtriser un espace sans limite ! Contractures, tétanies ou douleurs diverses pourront bien sûr atténuer au final le plaisir de ces journées conquérantes, sans même évoquer la traîtrise d’une chute malencontreuse, heureusement rare. Mais il restera surtout dans les esprits une sérénité que seul apporte l’effort physique dans des paysages naturels sans cesse renouvelés, où la découverte est le thème récurrent.
Voilà pour les itinéraires au long cours, ceux où l’on part de grand matin pour surprendre l’éveil du jour encore frileux sous les premières caresses du soleil. Mais bien sûr, nul besoin d’être expert ou champion pour goûter à la joie de pédaler sur les pistes ou les chemins forestiers, quand une douce déclivité engage à progresser sans être sanctionné par une hausse exagérée du rythme cardiaque. Les jeunes, friands de vitesse et aptes à de surprenantes prouesses sur leur monture fringante, y étonneront bien vite les parents par leur célérité prometteuse. Aux débutants comme aux experts, un principe s’impose afin de garantir l’agrément et la sécurité de tous les utilisateurs, celui du partage équitable de l’espace naturel avec à la clé une logique priorité aux randonneurs pédestres et équestres, plus lents et donc plus vulnérables que la gent “vététiste”.
Un grand choix de destinations
A tous les étages, la nature est là : dès qu’on s’élève au-dessus du littoral urbanisé de la Côte d’Azur, étiré en longueur de Théoule-sur-Mer à l’Ouest jusqu’à Menton à l’Est, on rencontre aussitôt des paysages naturels où il fait bon pédaler, dégagé des contingences de la circula - tion automobile. Les pistes forestières offrent bien sûr leur large support roulant et leur déclivité modérée : on peut y circuler de front en échangeant des impressions ou en rivalisant de vitesse en famille. Mais les sentiers ou les chemins muletiers sauront aussi séduire le “vététiste” avec leurs tracés tortueux, au revêtement souvent feutré, qui se glissent au fin fond des forêts, escaladant crêtes et cols, franchissant vallons et rivières.
La sélection des 35 itinéraires présentés dans ce guide n’a pour ambition que de donner aux amateurs de VTT des idées de parcours dans les différents massifs qui forment l’entité “Alpes- Maritimes”. Cette sélection a été élaborée sur la base de critères techniques compatibles avec une pratique “tout public” ; la majeure partie des itinéraires emprunte des viabilités larges et commodes (routes secondaires, pistes forestières ou agricoles, chemins muletiers). A chacun ensuite en fonction de son niveau et au gré de son envie d’imaginer des circuits originaux, de débusquer les petites boucles, les descentes audacieuses, les liaisons inter-vallées ou les traversées d’envergure que recèlent à l’infini collines azuréennes, plateaux du moyen pays ou cimes du Mercantour.
Attention, troupeaux !
Promeneurs, randonneurs, vététistes...
Pour protéger leurs troupeaux contre les prédations dues aux loups, chiens ou lynx, les éleveurs et bergers des Alpes-Maritimes utilisent des chiens de protection.
A votre approche, le chien de protection peut venir vous flairer pour vous identifier, après quoi il regagnera son troupeau, mais il peut également tenter de vous intimider.
Dans tous les cas, à l’approche d’un troupeau d’ovins, GARDEZ VOS DISTANCES.
- Si vous croisez un troupeau, contournez-le largement : vous respecterez ainsi le travail du berger et la quiétude du troupeau.
- Face à un chien de protection, adoptez un comportement calme et passif pour le rassurer. Si vous êtes impressionné, faites lentement demi-tour sans faire de volte-face. Si vous avez un bâton, rangez-le et surtout ne le levez pas pour menacer le chien.
- En VTT, ralentissez en vue du troupeau et descendez de votre vélo si vous devez impérativement le traverser.
- Si la présence de votre chien de compagnie est autorisée sur l’espace que vous fréquentez, tenez-le en laisse. Dans tous les cas, ne prenez jamais votre chien dans les bras.
Sur le terrain, de grands panneaux verts vous informent de la présence de troupeaux protégés par ce type de chien : pensez à les repérer et à adapter votre comportement en conséquence.
Une signalétique homogène
Pour éviter des balisages disparates, une signalétique type a été choisie : présente aux départs des itinéraires, aux bifurcations et aux cols, cette signalétique en mélèze gravé, facilement reconnaissable, équipe l’ensemble des itinéraires de randonnée du département. Chaque poteau porte un numéro de référence qu’on pourra aisément retrouver sur la carte correspondante, à l’exception des cartes côtières où la signalétique n’est pas figurée. Ce procédé de repérage présente le triple avantage d’une fiabilité remarquable, d’une parfaite simplicité et d’une lecture universelle quelle que soit l’activité pratiquée.
Un balisage au sol sécurisant
Un repérage discret à la peinture jaune (chemin de petite randonnée) ou blanche et rouge (chemin de grande randonnée) guide, de loin en loin, la progression du “vététiste” à partir des poteaux indicateurs dont les flèches directionnelles facilitent l’orientation générale. Ces rectangles de peinture de dimension restreinte (12 × 5 cm) sont apposés sur les rochers ou les arbres bordant les itinéraires. Précisons qu’aucun autre balisage à la peinture n’est agréé par les services départementaux.