Tout au long des balades côtières ou sur les balcons reliant les villages perchés, on appréciera ce contraste entre les falaises calcaires et les eaux bleues de la Méditerranée.
Un climat à la douceur justement vantée a permis l’acclimatation d’espèces exotiques qui trouvent en ces lieux bénis du ciel un cadre de prédilection : de l’olivier, originaire d’Asie, au mimosa et à l’araucaria venus d’Australie, du caroubier en provenance du Proche-Orient au palmier des Canaries en passant par le yucca et l’agave mexicains, le figuier de barbarie antillais, ou encore l’aloès africain, on s’extasiera sur une végétation composite que des jardins publics ou privés à l’agencement savant offrent au visiteur.
Bien sûr, le climat a autorisé la croissance d’arbres aux dimensions inouïes dont certains sont passés à la postérité, comme le micocoulier millénaire de Garavan, l’olivier de Roquebrune, contemporain de Jésus-Christ, ou encore l’orme pré révolutionnaire de Gorbio.
Le Pays Mentonnais est également réputé pour ses agrumes qui, de décembre à mai, colorent les restanques de leurs touches jaunes ou orangées. On sent bien en marchant le long de cette superbe Riviera que citronniers, orangers, mandariniers ou pamplemoussiers y croissent dans un biotope particulièrement favorable. La production annuelle de quelque 46 millions d’oranges et 4 millions de citrons enregistrée dans la première moitié du XIXe siècle en témoigne, même si de cette époque révolue ne subsiste guère que la célèbre fête du citron à Menton.
Pour autant, dès qu’on s’élève sur les cimes panoramiques du Razet, de l’Orméa, de Siricocca, du Bausson ou du Baudon, on découvrira un paysage aux consonances préalpines où hêtraies et pinèdes se partagent les ubacs ombreux, souvent couverts de neige une bonne partie de l’hiver.
Profitant d’étroits plateaux suspendus ou carrément flanqués à des éperons abrupts, les villages perchés du Pays Mentonnais arborent une fière allure, surveillant de loin les baies azurées de Menton et Roquebrune ou la principauté de Monaco ; châteaux et ouvrages fortifiés permettent d’y voyager dans un passé lointain ou plus récent en remontant près de mille ans d’histoire.
L’architecture sobre des villages voisine avec, quelques centaines de mètres en contrebas, les plus belles propriétés de la Côte d’Azur, noyées dans un écrin de verdure luxuriante duquel émergent de flamboyantes façades baroques ourlées de fioritures.