Gouverné des siècles durant par la Maison de Savoie après son détachement de la Provence en 1388, le comté niçois rejoint la France grâce au traité de Turin et au plébiscite de 1860.
Mais l’autonomie culturelle du comté a survécu au rattachement et un dialecte d’une grande richesse, le “nissart”, continue d’être utilisé dans la capitale azuréenne et les communes environnantes. De nos jours bien sûr, ce dialecte a perdu de son influence, mais plusieurs générations le parlent ou le comprennent encore.
Fêtes profanes et festins, gastronomie originale, architecture baroque, processions religieuses définissent un terroir riche de traditions où les collines fleuries, les vignobles et les olivaies déploient leur charme en toutes saisons.
L’œillet de Nice, le vin de Bellet et l’huile d’olive représentent l’essentiel d’une agriculture dont l’essor a forgé les paysages durant les siècles passés : songeons que le comté niçois a par exemple abrité à l’apogée de la culture de l’olivier jusqu’à 173 moulins à huile ! Les villages perchés tels Levens, Coaraze, Peillon, Berre, Falicon ou Aspremont, La Roquette, Castagniers, Èze ou La Turbie, structurent l’espace et l’on reconnaîtra de loin en loin la forme familière de ces petits bourgs implantés au gré d’un relief bien malicieux.
Le charme de ces villages aux accents médiévaux et à la sobriété exemplaire concurrence l’harmonie des espaces agricoles, des garrigues et des forêts de résineux dont disparaît malheureusement peu à peu le pin mésogéen, variété méditerranéenne de pin maritime, décimé par la cochenille “matsucoccus”.
Le bord de mer, outre des sites mondialement célèbres comme la baie des Anges, la rade de Villefranche, le cap Ferrat, la baie de Beaulieu, la mer d’Èze ou le cap d’Ail, réserve aux marcheurs des parcours d’exception avec des points de vue saisissants où se fondent le vert, le blanc et le bleu.
Souvent utilisés par les metteurs en scène de cinéma, ces lieux magiques étagés entre les trois corniches, avec leurs villas de milliardaires et leurs cabanons de pierre voient croître l’hiver venu une flore méditerranéenne ou exotique très colorée propre à faire oublier une saison à laquelle le Pays Niçois semble presque étranger.