Enceintes fortifiées, remparts épais, toitures aux teintes pastel, rues étroites et hautes maisons accolées définissent une architecture-type dont l’harmonie et le caractère se retrouvent de Vence à Saint-Jeannet, de Gattières à La Colle-sur-Loup, de Saint-Paul à Tourrettes-sur-Loup ou encore à La Gaude.
L’art et l’artisanat trouvent ici un cadre parfait pour exprimer une créativité prégnante qui attire de fort nombreux touristes.
Perpétuant une ancienne tradition, les cultures florales (oeillets, roses, violettes) se développent encore à l’abri de vastes serres sur le faîte des collines ou sur des “restanques” superposées, même si la vocation résidentielle du secteur s’affirme régulièrement aux dépens de l’horticulture.
Alternant avec les chênaies et les olivaies en terrasses, les derniers vignobles perpétuent une culture héritée des Romains, donnant un vin de pays typé aux forts accents du terroir (vin de Saint-Jeannet, vin de Saint-Paul).
Au-dessus, les imposantes falaises calcaires des baous (“baou” = “rocher à-pic au sommet plat” en provençal) ceinturent le pays vençois en l’abritant des vents du Nord : c’est le royaume du pastoralisme et les troupeaux d’ovins investissent plateaux et dolines durant l’hiver, l’exposition favorable rendant l’enneigement anecdotique dans ces contrées ensoleillées.
Enfin viennent les lapiaz du col de Vence avec ce paysage désertique des zones karstiques érodées, véritable mer de roche où seuls se risquent à croître quelques bosquets épars de chênes pubescents, de pins sylvestres, d’érables ou de yeuses. Le printemps venu, les genêts d’Espagne aux généreuses grappes de fleurs jaunes parfument la garrigue et colorent le paysage des collines où fleurissent gueules-de-loup, cistes cotonneux, coquelicots ou glaïeuls sauvages alors que plus haut, orchidées et pivoines égaient les landes à lavande, thym ou genêt cendré.