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Publié le - Mis à jour le
Que vous soyez, pratiquant amateur ou professionnel de la montagne ce chapitre, à vocation pédagogique, répond à quelques-unes de vos interrogations sur la neige et les avalanches.
Évoquer le risque d’avalanche dans un topo de randonnées à raquettes pourrait sembler exagéré, la pratique étant peu adaptée aux pentes raides, avalancheuses.
Cependant, bien que peu fréquents, les accidents d’avalanche touchent également les raquettistes. En France, on recense ainsi en moyenne cinq personnes emportées par avalanche et deux décès par an dans cette pratique.
Les circonstances dans lesquelles ces accidents ont lieu sont souvent les mêmes et les randonneurs sont « surpris » par l’avalanche, n’ayant pas conscience d’être exposés à ce risque : randonnée sur chemin large, en forêt, sur chemin d’été, etc.
En témoigne le faible équipement des victimes avec du matériel spécifique de secours en avalanche (DVA, sonde, pelle) : seulement 14% des victimes ensevelies sont équipées d’un DVA (contre 85% en ski de randonnée).
Afin d’éviter toute surprise, certaines conditions doivent cependant pousser à la vigilance :
La pratique de la raquette se cantonne habituellement aux itinéraires peu pentus. Toutefois, une simple coulée dans un talus raide surplombant de quelques mètres une large piste peut déjà avoir des conséquences dramatiques. Le risque est aggravé lorsque la randonnée prend place dans un environnement alpin, composé de pentes raides, avalancheuses.
Dans leur grande majorité, les avalanches se déclenchent à partir de zones inclinées à environ 30°. Ces zones sont qualifiées de « pentes raides » (pour exemple, un mur de piste rouge de ski alpin oscille souvent entre 25 et 30°).
De fait, le raquettiste est menacé par le danger d’avalanche lorsqu’il évolue sur des itinéraires :
L’inclinaison des pentes rencontrées sur l’itinéraire est donc le facteur principal à prendre en compte avant de s’engager sur un itinéraire.
La vigilance doit également être exacerbée lorsque, dans l’axe de ces pentes raides, à l’aval de l’itinéraire, sont présents certains « pièges de terrain » : arbres, rochers, falaises, ruisseaux, lacs, ravines, trous, etc. Ces pièges sont autant d’obstacles qui pourraient aggraver les conséquences de l’avalanche.
Sur le modèle de l’Échelle d’Exposition en Terrain Avalancheux développée par Parks Canada, ce topo de randonnées à raquettes propose une cotation « avalanche » des différents itinéraires présentés. Ceux-ci sont classés selon la dangerosité intrinsèque du terrain par rapport au risque d’avalanche.
Cette analyse se basant uniquement sur une approche du terrain, elle ne prend pas en compte les conditions de neige, qu’il faudra étudier également.
La classification avalanche des terrains, identifiée dans les caractéristiques de l’itinéraire par « Risque avalanche selon conditions » comporte quatre degrés :
Cette cotation devrait permettre de choisir au mieux son itinéraire selon les conditions nivologiques du moment et son expérience.
Au cours d’un hiver, les périodes de stabilité et les périodes avalancheuses durent et se succèdent en fonction des conditions météorologiques. Selon le temps qu’il fait et qu’il a fait, il est parfois possible de randonner sereinement mais il faut parfois être vigilant, voire renoncer à certaines randonnées pour en préférer d’autres.
Certaines situations météorologiques aggravent le risque d’avalanche et doivent conduire à plus de vigilance :
Dans ces conditions, deux types de danger peuvent menacer les randonneurs à raquettes :
Dans ces conditions, deux types de dangers menacent les randonneurs à raquettes :
En terrain alpin, une balade en raquettes ne s’improvise pas. Afin de prévenir au mieux le risque d’avalanche, il est nécessaire d’adopter quelques règles essentielles de sécurité.
Même sur des parcours à priori anodins, la progression sur neige avec ou sans ses raquettes expose les pratiquants à des dangers particuliers :
Le randonneur qui pratique la raquette à neige hors des circuits balisés peut s’exposer à tous ces types de dangers.
Pour vous aider, le Département a souhaité associer à la publication de ce guide, l’expertise de l’ANENA, qui œuvre pour une meilleure connaissance de la neige, des avalanches et de la pratique en sécurité de la montagne enneigée. Dans cette sélection d’itinéraires proposée dans le guide Randoxygène Raquette à neige, le randonneur pourra trouver toutes les étapes pour construire sa progression et son expérience dans la pratique de la randonnée hivernale.
Ces informations qui alertent sur des dangers particuliers d’un secteur, doit permettre au randonneur d’adopter une vigilance particulière pour son franchissement voir renoncer.
Dans le guide, certains parcours nécessitent un ou plusieurs points de vigilance qui sont repris
Pour chaque parcours, un soin a été apporté pour choisir précisément un cheminement optimal pour le confort et la sécurité des randonneurs.
Les traces GPS (enregistrées au format GPX) de l’ensemble des itinéraires raquettes sont disponibles sur les pages du site Randoxygène.
L’utilisation des traces GPS proposées vous avantage notamment pour limiter votre exposition aux différents dangers. Sur le terrain, le soin apporté au choix précis du cheminement a été effectué pour optimiser le confort et la sécurité du randonneur en particulier lorsque l’itinéraire évolue :
En période d’ouverture du domaine :
Hors des périodes d’ouverture : attention, pas d’information sécuritaire affichées – il est impératif d’analyser préalablement à la sortie l’ensemble des paramètres et informations disponibles sur le secteur (bulletin nivologie, Météo…).
Le Département et l’ANENA ont mis tout en œuvre pour offrir aux randonneurs une sélection d’itinéraires et d’outils pédagogiques pour faciliter la progression dans le strict respect des règles de sécurité qu’impose la montagne.
Le randonneur est seul responsable de ses équipements techniques (GPS) et de leur compatibilité avec les traces fournies. Il utilise les traces GPS sous sa seule et entière responsabilité.
Le milieu naturel évolue de façon permanente et les conditions d’accessibilité et de praticabilité d’un parcours peuvent changer selon les conditions climatiques, les chutes récentes de neige, etc.
Ainsi, la trace doit être utilisée comme un outil d’aide à l’orientation et à la décision mais ne se substitue en aucun cas à l’appréciation et au jugement du randonneur qui reste seul maître de sa sécurité et de ses choix face au terrain.
La responsabilité du Département et de l’ANENA ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’accident, même mineur, survenu sur les parcours proposés.
Antidote parfait au stress de la vie moderne, les activités sportives d’hiver dans les espaces naturels connaissent une popularité parallèle au développement du tourisme vert estival.
La gratuité de ces activités ne semble pas être le véritable moteur pour les pratiquants ; c’est plutôt la sensation d’évasion qui les motive réellement. Mais si la liberté symbolise la randonnée hivernale, elle ne signifie pas licence absolue et vertiges d’altitude ! Indéniablement supérieurs aux dangers encourus en été, les risques de la montagne hivernale sont essentiellement liés à la neige, matériau fluctuant qui fait à la fois le charme et l’attrait parfois captieux des parcours à travers les espaces vierges.
Attention ! L’hiver a ses lois, il faudra avec méthode et esprit critique en déjouer les pièges souvent perfides. Combien de pentes attrayantes devront être évitées, combien de projets révisés à la baisse en cours de route, combien d’ascensions reportées ou annulées !
Il faut avant tout admettre qu’en hiver, la nature est bien plus forte qu’en été et que compétence et humilité devront guider les pas de chacun, y compris les mieux entraînés, sous peine de sanctions cruelles.
Avalanches, plaques à vent, tempêtes, redoux sont depuis toujours les ennemis du randonneur qui ne dispose plus en hiver des signes matériels facilitant la progression estivale (sentiers, balisage au sol, signalétique).
Il faudra donc innover, inventer son tracé, s’adapter aux conditions, contourner cette pente suspecte, presser le pas pour être rentré “dans les délais”. C’est là justement une notion “clé”, comme en été sur les crêtes les jours d’orage, comme dans les descentes de canyons : ce respect de l’horaire s’impose en hiver de façon impérative et plus encore au printemps où les courses doivent être achevées de préférence à la mi-journée.
De même on respectera les délais habituels après une chute de neige, la montagne étant plus dangereuse jusqu’à la stabilisation des différentes couches. Méfiance également après les jours de mistral (vent d’Ouest) ou de lombarde (vent de Nord- Est) qui forment des amas de neige instable. Il faut retenir en conclusion que pour sortir des pistes et s’aventurer en altitude, il convient de suivre les conseils des spécialistes et d’acquérir peu à peu une expérience personnelle en s’entourant de garanties sérieuses au niveau de l’encadrement avant de “voler de ses propres ailes”.