Équipement adapté et fiable
Un équipement adapté à la montagne hivernale et aux conditions météorologiques difficiles constitue un facteur important de confort et de sécurité : cet équipement doit être fiable et régulièrement vérifié, car de lui dépendent l’efficacité de la progression et la rapidité d’une éventuelle intervention.
Choix des raquettes
La technicité du matériel a beaucoup progressé avec la montée en puissance de cette forme de randonnée, récemment encore très marginale. Bien sûr la raquette a gardé sa forme originelle, mais le matériel composite et les cadres tubulaires en aluminium d’excellente qualité et d’un poids réduit ont remplacé le bois afin de faciliter la progression.
Ce matériel récent et performant permet de parcourir facilement des pentes raides. De même les fixations, jadis complexes et peu fiables, prennent des allures modernistes et le kit “chaussure-fixation-raquette” apparaît comme la solution idéale de demain.
On choisira des raquettes adaptées à ses objectifs, la logique invitant le débutant à acquérir un matériel simple, mais de bonne qualité pour éviter l’écueil des raquettes à grand tamis, aptes à décourager les plus enthousiastes. Quant au raquettiste initié, il aura l’embarras du choix avec des modèles haut de gamme de plus en plus perfectionnée.
Dans le cadre d’une pratique alpine, on pourra opter pour un nouveau concept qui associe une plaque et des crampons (kit crampons + Snowplak) : ce matériel apporte un gain de sécurité en pentes raides et dévers, particulièrement en neige dure.
L’utilisation des crampons
Lors des sorties en conditions hivernales, le randonneur en raquettes peut fréquemment rencontrer des pentes raides de neige dure et de glace, des passages de terre nue ou recouverte d’herbe humide et des rochers verglacés.
Face à des conditions défavorables, vous serez amené à évoluer sur un terrain où il sera indispensable d’anticiper pour vous équiper de crampons afin d’éviter les glissades. Cette manœuvre n’est pas très compliquée mais demande juste un peu d’entrainement, un matériel adapté et bien réglé.
L’objectif de ce paragraphe est de rappeler et de présenter brièvement quelques règles évidentes de prudence sans rentrer dans le détail de la fixation crampons et du cramponnage (marche avec les crampons).
L’utilisation des crampons peut-être d’un grand secours et s’avère souvent plus sécuritaire que garder les raquettes aux pieds.
Mais prudence !
Au bottage des crampons par l’accumulation de neige sous les crampons qui peut former une épaisseur qui empêche les pointes de pénétrer dans la neige et entraîne des risques de chute.
Pour détacher ces « sabots » de neige, il convient de frapper le rebord extérieur de chaque crampon avec par exemple un piolet où d’être équipé de semelles anti-bottage.
Au portage du matériel en évitant d’avoir des raquettes qui pendent à l’arrière du sac qui risquent de s’accrocher aux pointes arrière des crampons et peuvent provoquer la chute.
Pendant la progression en faisant attention à la façon de poser les pieds sur le plat, dans les descentes et dans les traversées parfois en devers.
Equipement individuel :
- Chaussures montantes isolantes ;
- Bâtons spécifiques à la randonnée ;
- Sac à dos de capacité moyenne ;
- Vêtements adaptés à l’hiver y compris gants, bonnet et lunettes de rechange ;
- Boissons chaudes et vivres énergétiques.
Matériel de sécurité et de secours :
Matériel de secours en avalanche complet : DVA + Sonde + Pelle :
- DVA (Détecteur de victimes d’avalanches), appareil indispensable pour détecter un randonneur enseveli sous une avalanche, dans les meilleurs délais (vérifier l’état de l’appareil et les piles avant la randonnée et contrôler ses fonctions au moment du départ).
- Sonde avalanche pour finaliser le travail de recherche d’un enseveli. Préférer une sonde de 240 cm minimum, à câble, de gros diamètre et comportant un système de verrouillage automatique.
- Pelle à neige pour dégager une victime, creuser un abri de fortune, déneiger l’entrée d’un refuge, etc. Préférer une pelle avec un manche télescopique, un godet large, en aluminium renforcé.
- Kit « boussole + altimètre + carte au 1:25.000ème », outils classiques indispensables à l’orientation (avec le GPS). Certaines applications cartographiques sur smartphone combinent l’ensemble de ces outils et facilitent l’orientation sur le terrain. Mais il faut veiller dans ce cas à la bonne charge des batteries de l’appareil.
- Téléphone portable, de préférence chargé ! Son efficacité doit toutefois être relativisée en montagne (réseau GSM souvent précaire).
Numéro d’appel d’urgence des secours en montagne : 112.
- Trousse de secours et couverture de survie : indispensable comme dans toute activité sportive d’extérieur. Prévoir également une bonne protection de l’épiderme contre la réverbération et le froid ;
- Corde légère (15 à 30 m en 7 ou 8 mn) très utile en cas de passage délicat ;
- Crampons et piolet selon la difficulté de l’objectif et la saison (surtout utiles au printemps).
Des formations sont possibles. Elles vous permettent d’apprendre ou de renforcer votre expérience afin de mieux préparer vos sorties, optimiser vos choix d’itinéraires, gérer votre groupe, ou encore mieux réagir en cas d’accident. Outre les formations en club ou auprès des professionnels de la montagne de votre secteur, vous pouvez faire appel aux formateurs de l’ANENA.