Guide Raquette à neige

Cabane de la Boucharde

Au départ d’Estenc, parking de la Cantonnière (1871 mètres)

Caractéristiques de la randonnée

Niveau de difficulté

Randonnée moyenne

Carte de la randonnée

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Présentation de la randonnée

Vaste auge glacière entourée de sommets avoisinant la cote 3 000, le plateau d’Estenc a été marqué par les glaciations et utilisé depuis toujours par les bergers et leurs troupeaux.

La vaste forêt de Sanguinière illustre parfaitement l’intervention des forestiers au début du XXe, lesquels reboisèrent de mélèzes et de pins à crochets ces zones totalement dénudées.

Randonnée paisible dépourvue de dangers objectifs si l'on respecte les points de vigilance mentionnés, le vallon de Sanguinière est encerclé par des tours rocheuses à l’aspect tabulaire et au profil tourmenté (grès d’Annot) dont la teinte brun-ocre tranche esthétiquement sur le fond neigeux ambiant.

Points de vigilance : deux recommandations pour le tracé avec, 

  • Dans la partie basse : suivre le chemin d’été, hormis entre 285 et 286 (suivre la route), pour avoir un itinéraire qui s’éloigne du pied des pentes dangereuses de la tête de la Gipière,
  • En partie haute, au dessus des cabanes de Sanguinière, privilégiez un aller-retour par la croupe pour ne pas emprunter le tracé du sentier d’été, ce dernier est dominé par des pentes raides.

Balisage Tétra-Lyre

Sur cet itinéraire, le Parc national du Mercantour a souhaité favoriser la quiétude des tétras lyre en période hivernale. Un balisage a été mis en place vous incitant à contourner les zones de quiétude. Merci de le respecter et de contribuer ainsi à la survie de cette espèce durant l'hiver.

Itinéraire

Du parking de la Cantonnière (1 871 m - b.284), couper un grand lacet pour rejoindre la RD 2202 un peu en amont, la remonter sur 500 m environ jusqu’au lacet suivant et s’engager sur le chemin estival du vallon de Sanguinière (b.286) qui mène à travers la forêt domaniale aux cabanes homonymes (2 049 m).

Signalons que le premier bâtiment à usage pastoral tout comme le second, affecté à l’usage exclusif des services forestiers, demeurent fermés au public.

Passer derrière le deuxième bâtiment (b.287) et continuer en restant sur la rive droite du vallon de la Boucharde. Poursuivre l’ascension à main gauche sur le bas du versant, sans chercher à trop monter, pour ne pas louper l'épaulement évident qui fait suite (2 130 m) et se prolonge en direction du nord. Ne pas chercher à suivre le balisage du tracé estival qui part vers l’ouest, et continuer en cheminant facilement entre les arbres pour rester sur cette bosse et sortir plus haut dans une éclaircie, entourée de hautes cimes rocheuses.

Selon les conditions, on pourra continuer à flanc entre les mélèzes et apercevoir la cabane pastorale (2 300 m) construite en 2002 (également fermée). Poursuivre juste au-dessus et prendre sur la gauche un tracé en écharpe pour gagner le replat qui sert d'enclos aux moutons pendant la saison estivale. Entamer ensuite la redescente en passant impérativement sur l'épaulement emprunté à l'aller ; à la sortie du vallon de Sanguinière (b.286), bien rester sur la route pour retrouver à gauche (b.285) la trace qui rejoint le point de départ de l'itinéraire.

Accès routier

De Nice (aéroport), remonter la vallée du Var par la RM 6202, puis la RD 6202 jusqu’à Entrevaux.

Peu après, au lieu-dit “pont de Gueydan”, prendre à droite la route du col de la Cayolle (RD 2202) pour gagner le village de Guillaumes, puis ceux de Villeneuve, St-Martin et Entraunes, et enfin le hameau d’Estenc, terminus de la route déneigée.

Consignes de sécurité

Avant de partir en randonnée, prenez connaissance des consignes de sécurité.

Affichez les consignes de sécurité

Les précautions indispensables

Mieux vaut prévenir …

En terrain alpin, une balade en raquettes ne s’improvise pas. Afin de prévenir au mieux le risque d’avalanche, il est nécessaire d’adopter quelques règles essentielles de sécurité. 

A faire avant la randonnée :

  • Se former à la pratique de la randonnée à raquettes en sécurité et au secours en avalanche.
  • S’informer sur les conditions météorologiques prévues (Météo-France, sites Internet spécialisés, connaissances personnelles, professionnels de la montagne, etc.) 
  • Consulter et analyser le Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanche du massif (bulletin quotidien de décembre à mai). Considérer qu’en risque « fort » (4) et « très fort » (5), des avalanches peuvent atteindre les zones planes. A partir du niveau de risque « marqué » (3), des déclenchements de plaque à distance, à partir de zones peu pentues, sont possibles. Les BRA sont disponibles sur le site de Météo-France.
  • S’assurer de la condition physique, du niveau technique des participants et de l’homogénéité du groupe. Ne jamais partir seul ou en surnombre : un groupe de 3 à 5 personnes est le plus adapté.
  • Préparer le matériel individuel et collectif adapté à l’itinéraire et aux conditions nivo-météorologiques (voir la rubrique « matériel spécifique »).
  • Analyser et choisir un itinéraire adapté aux conditions nivo-météorologiques et au groupe. La carte IGN au 1/25000ème (carte papier ou sur application mobile) reste le meilleur outil pour préparer l’itinéraire et s’orienter sur le terrain, en complément des informations données par les topos de randonnée. 
  • Attention : les sentiers d’été (tracés en fuschia sur les cartes IGN) ne sont pas conçus pour la pratique hivernale et peuvent être dangereux. Les tracés dédiés au ski de randonnée (tracés en bleu sur les cartes IGN) sont parfois approximatifs et ne prennent pas toujours en compte de manière optimale le relief.
  • Communiquer avec le groupe sur l’itinéraire décidé et les éventuelles options (variantes, échappatoires, conditions de renoncement, etc).
  • Signaler à des proches l’itinéraire et l’heure approximative de retour.

A faire sur le parking et au cours de la randonnée :

  • Vérifier la capacité réelle des membres du groupe pour la randonnée prévue.
  • Vérifier le matériel individuel et collectif.
  • Réaliser un contrôle des fonctions d’émission et de réception des détecteurs de victimes d’avalanche (DVA).
  • Estimer et surveiller les conditions nivo-météorologiques réelles et, au besoin, adapter l’itinéraire (variante, options, détours, renoncement, etc.).
  • Progresser à un rythme adapté au groupe et surveiller la tenue de l’horaire.
  • Surveiller l’état de fatigue des membres du groupe et adapter l’itinéraire en cas de besoin. 
  • Respecter le tracé damé des pistes de ski.
  • Ne pas suivre aveuglément des traces existantes qui peuvent mener à une impasse.

A faire aux abords des pentes raides (dès 28-30°) :

  • Estimer localement le risque d’avalanche. Être très vigilant en cas de :
    • avalanches récentes ;
    • fissurations dans le manteau neigeux ;
    • bruits d’effondrement (« whumfs »). 
    • indices de transport de neige par le vent et d’accumulations ;
    • grande quantité de neige fraîche (au-delà de 30 cm).
  • Estimer les conséquences d’une avalanche. Être très vigilant en présence de pièges de terrain à l’aval :
    • arbres, 
    • chaos de rochers, 
    • falaise,
    • trous, dépression, dolines, ravine, 
    • rivière, lac, etc.
  • Progresser de manière adaptée à la situation et si besoin :
    • Imposer des distances entre les membres du groupe
    • Passer un par un
    • Faire un détour
    • Renoncer à passer

Météorologie

Bulletin départemental : 08.99.71.02.06

Matériel spécifique