Guide Raquette à neige

Traversée Jérusalem - Croix de Verse

Au départ de Gréolières-les-Neiges, grand parking (1400 m)

Caractéristiques de la randonnée

Niveau de difficulté

Randonnée moyenne

Carte de la randonnée

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Présentation de la randonnée

Randonnée hivernale classique depuis Gréolières-les-Neiges, le long de la crête du Cheiron offrant en toile de fond la mer Méditerranée et des vues sur le pic de Courmettes au sud, et le sommet de Thiey à l’ouest. La traversée intégrale jusqu’à Coursegoules demeure exceptionnelle en hiver, mais la portion proposée est particulièrement captivante à l’approche du printemps, lorsque les dernières faces enneigées contrastent avec les reflets méditerranéens. Complémentaire à cette randonnée, la visite de Gréolières ou Coursegoules offre une occasion unique de découvrir l’utilisation de la pierre dans un cadre différent, à travers le patrimoine bâti de ces villages pittoresques. Elle permet de témoigner de la diversité de son utilisation dans la construction, soulignant ainsi son rôle essentiel dans la préservation du caractère architectural unique de ces lieux.

Points de vigilance :

  • Attention aux corniches après un vent d’orientation générale sud,
  • Attention à la possibilité de présence de corniches et neige dure sur les crêtes,
  • Attention en particulier lors de la descente de la crête est de Jerusalem (les pentes nord dépassent les 25°).

Itinéraire

Depuis l’extrémité est du grand parking (1 400 m - b.206), suivre la route jusqu’à la balise 207. Tourner à droite sur une trace ascendante menant au collet (1 540 m - b.412) sous le sommet de Jérusalem. Attention à la piste de ski, rester sur la trace «raquettes» et traverser le Plan des Baumettes jusqu’à la balise 411.

Prendre à droite, remonter plein sud en suivant la croupe, en se repérant avec les gros cairns de pierres. Garder en ligne de mire l’antenne du sommet du Jérusalem pour atteindre la plateforme sommitale (b.408) offrant une vue dégagée sur la côte. Revenir au nord du bâtiment technique, descendre avec précaution la pente est et peu après la vaste dépression du col de Jérusalem, continuer pour contourner la butte (1 707 m) en restant sur le flanc nord.

La pente se redresse à l’arrivée sur le point sommital (1 706 m - b.409) marqué par une nouvelle croix. Descendre plein nord entre les rochers jusqu’à la baisse d’Henry (1 570 m - b.410). Suivre à l’ouest le tracé passant à droite du petit sommet (1 611 m) ; rejoindre un talweg et gravir la pente opposée pour retrouver les balises 411, 412, 207, et 206 pour le retour à la station de Gréolières-les-Neiges.

Accès routier

De Nice (aéroport), suivre l’A8 vers l’Ouest jusqu’à Cagnes-sur-Mer et gagner La Colle-sur-Loup par la pénétrante. Remonter les gorges du Loup (RD 6, RD 3, RD 2) et après le village de Gréolières, poursuivre sur la RD2 jusqu’au Plan du Peyron d’où la RD 802 permet d’atteindre la station de Gréolières-les-Neiges.

Consignes de sécurité

Avant de partir en randonnée, prenez connaissance des consignes de sécurité.

Affichez les consignes de sécurité

Les précautions indispensables

Mieux vaut prévenir …

En terrain alpin, une balade en raquettes ne s’improvise pas. Afin de prévenir au mieux le risque d’avalanche, il est nécessaire d’adopter quelques règles essentielles de sécurité. 

A faire avant la randonnée :

  • Se former à la pratique de la randonnée à raquettes en sécurité et au secours en avalanche.
  • S’informer sur les conditions météorologiques prévues (Météo-France, sites Internet spécialisés, connaissances personnelles, professionnels de la montagne, etc.) 
  • Consulter et analyser le Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanche du massif (bulletin quotidien de décembre à mai). Considérer qu’en risque « fort » (4) et « très fort » (5), des avalanches peuvent atteindre les zones planes. A partir du niveau de risque « marqué » (3), des déclenchements de plaque à distance, à partir de zones peu pentues, sont possibles. Les BRA sont disponibles sur le site de Météo-France.
  • S’assurer de la condition physique, du niveau technique des participants et de l’homogénéité du groupe. Ne jamais partir seul ou en surnombre : un groupe de 3 à 5 personnes est le plus adapté.
  • Préparer le matériel individuel et collectif adapté à l’itinéraire et aux conditions nivo-météorologiques (voir la rubrique « matériel spécifique »).
  • Analyser et choisir un itinéraire adapté aux conditions nivo-météorologiques et au groupe. La carte IGN au 1/25000ème (carte papier ou sur application mobile) reste le meilleur outil pour préparer l’itinéraire et s’orienter sur le terrain, en complément des informations données par les topos de randonnée. 
  • Attention : les sentiers d’été (tracés en fuschia sur les cartes IGN) ne sont pas conçus pour la pratique hivernale et peuvent être dangereux. Les tracés dédiés au ski de randonnée (tracés en bleu sur les cartes IGN) sont parfois approximatifs et ne prennent pas toujours en compte de manière optimale le relief.
  • Communiquer avec le groupe sur l’itinéraire décidé et les éventuelles options (variantes, échappatoires, conditions de renoncement, etc).
  • Signaler à des proches l’itinéraire et l’heure approximative de retour.

A faire sur le parking et au cours de la randonnée :

  • Vérifier la capacité réelle des membres du groupe pour la randonnée prévue.
  • Vérifier le matériel individuel et collectif.
  • Réaliser un contrôle des fonctions d’émission et de réception des détecteurs de victimes d’avalanche (DVA).
  • Estimer et surveiller les conditions nivo-météorologiques réelles et, au besoin, adapter l’itinéraire (variante, options, détours, renoncement, etc.).
  • Progresser à un rythme adapté au groupe et surveiller la tenue de l’horaire.
  • Surveiller l’état de fatigue des membres du groupe et adapter l’itinéraire en cas de besoin. 
  • Respecter le tracé damé des pistes de ski.
  • Ne pas suivre aveuglément des traces existantes qui peuvent mener à une impasse.

A faire aux abords des pentes raides (dès 28-30°) :

  • Estimer localement le risque d’avalanche. Être très vigilant en cas de :
    • avalanches récentes ;
    • fissurations dans le manteau neigeux ;
    • bruits d’effondrement (« whumfs »). 
    • indices de transport de neige par le vent et d’accumulations ;
    • grande quantité de neige fraîche (au-delà de 30 cm).
  • Estimer les conséquences d’une avalanche. Être très vigilant en présence de pièges de terrain à l’aval :
    • arbres, 
    • chaos de rochers, 
    • falaise,
    • trous, dépression, dolines, ravine, 
    • rivière, lac, etc.
  • Progresser de manière adaptée à la situation et si besoin :
    • Imposer des distances entre les membres du groupe
    • Passer un par un
    • Faire un détour
    • Renoncer à passer

Météorologie

Bulletin départemental : 08.99.71.02.06

Matériel spécifique

ÉQUIPEMENT ADAPTÉ ET FIABLE

Un équipement adapté à la montagne hivernale et aux conditions météorologiques difficiles constitue un facteur important de confort et de sécurité : cet équipement doit être fiable et régulièrement vérifié, car de lui dépendent l’efficacité de la progression et la rapidité d’une éventuelle intervention.

Choix des raquettes

La technicité du matériel a beaucoup progressé avec la montée en puissance de cette forme de randonnée, récemment encore très marginale. Bien sûr la raquette a gardé sa forme originelle, mais le matériel composite et les cadres tubulaires en aluminium d’excellente qualité et d’un poids réduit ont remplacé le bois afin de faciliter la progression.
De même les fixations, jadis complexes et peu fiables, prennent des allures modernistes et le kit “chaussure-fixation-raquette” apparaît comme la solution idéale de demain.
On choisira des raquettes adaptées à ses objectifs, la logique invitant le débutant à acquérir un matériel simple, mais de bonne qualité pour éviter l’écueil des raquettes à grand tamis, aptes à décourager les plus enthousiastes.
Quant au raquetteur initié, il aura l’embarras du choix avec des modèles haut de gamme de plus en plus perfectionnés.

Équipement individuel

 

  • chaussures montantes isolantes ;
  • bâtons spécifiques à la randonnée ;
  • sac à dos de capacité moyenne ;
  • vêtements adaptés à l’hiver y compris gants, bonnet et lunettes de secours ;
  • boissons chaudes et vivres énergétiques. Matériel de sécurité
  • ARVA (Appareil de Recherche des Victimes des Avalanches), appareil indispensable pour détecter un randon - neur enseveli, dans les meil leurs délais (contrôler les piles avant le départ) ;
  • sonde télescopique en fibre de verre pour repérer précisément une victime jusqu’à 2 m de profondeur ;
  • pelle à neige ultra-légère : elle servira soit à creuser un abri de fortune, soit à déneiger l’entrée d’un refuge, soit à dégager une victime d’avalanche ;
  • “kit boussole - altimètre - carte au 1:25.000e”, outils classiques indispensables à l’orientation (avec le GPS) ;
  • téléphone portable, de préférence chargé ! Son efficacité doit être toutefois relativisée en montagne (réseau GSM souvent précaire) ;
  • crampons et piolet selon la difficulté de l’objec - tif et la saison (surtout utiles au printemps);
  • corde légère (15 à 30 m en 7 ou 8 mn) très utile en cas de passage délicat ;
  • pharmacie : indispensable comme dans toute activité sportive d’extérieur. Prévoir également une bonne protection de l’épiderme contre la réverbération et le froid ;
  • couverture de survie, réchaud, briquet.