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Via Ferrata

Des crêtes d’altitude du Mercantour aux gorges ombragées de la Vésubie c’est une grande diversité d’ambiances et de pratiques qui s’offre aux amateurs.

Fermeture de la via ferrata "Baus de la Frema" ainsi que des chemins d'accès et de retour

Via ferrata "Baus de la Frema" et chemins d'accès et de retour fermés en raison de travaux de mise en sécurité et de conformité.

Une discipline récente

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De tous temps, l’homme a voulu gravir les montagnes et a tenté d’en faciliter l’accès : le capitaine Antoine de Ville avec des échelles pour la première ascension du mont Aiguille en 1492 ou, plus tard, les guides de montagne à l’aide de tronçons de câbles et de cordes pour le franchissement de mauvais pas sur les arêtes du Cervin ou de la Meije. L’équipement à demeure de certains itinéraires a même été réalisé comme à la dent du Géant dans le massif du Mont Blanc.

Lors de la Première Guerre mondiale, en Italie, des itinéraires aménagés à l’aide de câbles, échelles, passerelles et autres tunnels creusés dans la roche ont été réalisés pour faciliter le déplacement des troupes alpines. Très vite, après guerre, ces itinéraires abandonnés connurent un usage touristique sans cependant susciter de nouveaux aménagements.

C’est seulement dans les années 60 que des aménagements nouveaux commencent à voir le jour. Dans les années 80, c’est en France que naît le concept de via ferrata sportive où le but n’est plus d’atteindre un sommet par un itinéraire utilisant les faiblesses de la montagne, mais de créer un véritable parcours sportif offrant le maximum de sensations.

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Aujourd’hui, la dizaine d’itinéraires réalisés principalement en zone de montagne pré sente un potentiel touristique attrayant pour une clientèle de proximité ou de séjour. En effet, comme pour la descente de canyon, les pratiquants venus de l’extérieur organisent des séjours “via ferrata” dans notre département, façon originale de découvrir un massif ou une région au terme d’une semaine de nature sportive.

L’offre des Alpes-Maritimes est particulièrement attrayante car les itinéraires, tous conçus selon la nouvelle génération de via ferrata, se révèlent à la fois variés et ludiques. Ainsi, des crêtes d’altitude du Mercantour aux gorges ombragées de la Vésubie en passant par un parcours souterrain au cœur des Préalpes de Grasse, c’est une grande diversité d’ambiances et de pratiques dictées par la géographie des lieux qui s’offre aux amateurs.

Le patrimoine n’est pas en reste : vestiges médiévaux, grottes murées, ruines de château, chapelles perchées, croix, ponts, aqueducs, anciens gibets ou fermes abandonnées constituent autant d’éléments culturels que le “ferratiste” côtoiera au cours de ses ascensions, alors même qu’il se croyait loin de toute civilisation et présence humaine.

Une flore et une végétation particulièrement riches et diversifiées s’observent au fil des parcours : espèces alpines telles que les saxifrages ou l’edelweiss en altitude, espèces méditerranéennes comme les plantes grasses ou le figuier sur la frange côtière ou encore nombreuses variétés de fougères au fond des canyons.

Le paradoxe de ces itinéraires est que bien qu’entraînant une fréquentation nouvelle dans des lieux jusqu’alors préservés, la canalisation des pratiquants sur une largeur de quelques mètres permet à la végétation de s’épanouir en bordure de tracé ou encore à la faune de s’habituer à la présence humaine. Ainsi, sur la via ferrata de Peille, on a pu observer avec intérêt la réussite de la nidification d’un couple de hiboux à moins de 3 mètres de l’itinéraire aménagé.

Des aménagements spécifiques

Créés à l’initiative des communes, ces itinéraires de pleine nature aménagés spécifiquement sont régulièrement entretenus et contrôlés par un organisme spécialisé. Néanmoins, les dangers objectifs liés à la pratique des sports de nature demeurent et les risques de chute de pierres ou d’orage ne sont pas à exclure. Si la collectivité s’engage sur la fiabilité de l’équipement mis en place, en revanche, elle n’assure aucune surveillance ni encadrement des usagers. Chaque pratiquant y évolue en autonomie sous sa propre responsabilité. C’est pourquoi nous vous conseillons, si vous n’êtes pas un spécialiste de l’activité, de faire appel à un professionnel qui saura vous guider, vous former et vous faire découvrir les joies de la via ferrata en toute sécurité.

La gestion de ces itinéraires est tantôt assurée directement par la commune, tantôt confiée à un exploitant privé.

Les fiches détaillées des randonnées via ferrata

A noter : Cette carte situe les randonnées dans le département à titre indicatif et de manière approximative. Elle n'a pas pour but de géolocaliser précisément les emplacements des balises de départ des randonnées.